Nous saluons l’engagement du premier
ministre Dr Philippe Couillard et du gouvernement libéral pour que la
transparence gouvernementale devienne enfin une réalité, et qu’elle dépasse le
stade de vœu pieux .
Comme le premier ministre Dr Couillard l’a affirmé haut et fort à
plusieurs reprises : il veut faire de son gouvernement un modèle de
transparence. Il veut évaluer tous les programmes en profondeur incluant les décisions que le gouvernement péquiste
avaient prises pendant leur règne.
Dans la presse du 9 avril dernier, M
Couillard affirmait “ un des antidotes à la perte de confiance est la
transparence”. Il a promis une “divulgation proactive de renseignements de
toutes sortes”.
Il est de mise que les citoyens ont le
droit de savoir comment l’argent qu’ils ont durement gagné sera utilisé dans le
cadre de la mise en œuvre du projet de loi 52 plus spécifiquement les actions, la
mise en oeuvre et les dépenses entourant “l’aide médicale à mourir” par
euthanasie.
Au nom de la transparence et par respect
des personnes et des organismes qui ont participé aux audiences publiques de la
commission sur la question de mourir dans la dignité, voici les questions qui
demeurent toujours sans réponses auxquelles il faudrait faire suite avant même
de présenter le projet de loi sur les soins en fin de vie tel que laissé avant le
déclenchement des élections:
- Dans les faits, en quoi consisterait l’acte de « l’aide médicale à mourir » qu’il faudrait situer dans le continuum des soins de santé tel que proposé ?
- Le gouvernement compte réaliser des compressions de 2,4 milliards pour l’exercice budgétaire 2014-2015… dont 900 millions dans le secteur de la santé. Comment empêchera-t-on les malades et la population de penser que « l’aide médicale à mourir » par injection létale serait une façon de pallier aux ressources financières et humaines insuffisantes?
- Si « l’aide médicale à mourir » est l’acte de provoquer directement et intentionnellement la mort d’un patient et que cet acte, selon le Code criminel canadien, est considéré comme un acte criminel, comment peut-on concilier les deux?
- Dans les faits, se pourrait-il que dans certaines circonstances, « l’aide médicale à mourir » serait aussi de fournir une prescription et/ou un produit létal aux patients?
- Comment les membres du Barreau du Québec et du Collège des médecins pourraient-ils, de façon responsable, être au dessus des lois protégeant la population des pratiques d’euthanasie ou de suicide assisté ? Comment expliquer qu’en changeant les termes euthanasie et suicide assisté par « aide médicale à mourir », l’acte ne soit plus le même ? Dans les trois cas, quiconque causerait la mort d’un être humain ne commettrait-il pas un acte criminel ?
- Pourquoi les neuf membres signataires du rapport (de toutes les allégeances politiques) ont-ils choisi délibérément de ne pas publier les résultats quantitatifs des prises de position favorables et défavorables à l’euthanasie émises par les personnes et les organismes qui ont participé aux audiences publiques ?
- Le gouvernement libéral pourrait-il présenter les résultats des prises de position sur la question de l’euthanasie et du suicide assisté recueillis au cours des 29 jours d’audiences publiques ? Qui expliquera le grand écart qui existe entre les résultats obtenus lors des audiences publiques et ceux obtenus lors du questionnaire-sondage en ligne ?
- À la lumière des propos de la présidente de la commission (2012) qui a admis publiquement qu’au moins une quarantaine de personnes et d’organismes s’étant plutôt inscrits contre toute forme d’euthanasie avaient été délibérément ignorés par les membres signataires du rapport, comment peuvent-ils soutenir que tous les Québécois ont été entendus et qu’il y ait consensus?
- Si les membres de la commission sur la question de mourir dans la dignité se sont entendus pour ne pas divulguer toutes les informations en regard du processus de consultation publique, comment les Québécois pourraient-ils faire confiance à un comité d’évaluation qui superviserait les actes d’euthanasie faits dans l’anonymat ?
- Les députés sont-ils ouverts et prêts à rendre publics les 6 700 documents/questionnaires sur lesquels reposent leurs recommandations ?
- Pourquoi avoir dépensé plus d’un million de dollars de la poche des contribuables québécois pour proposer des recommandations qui reposent principalement sur un sondage tendancieux et biaisé dont les documents n’ont jamais été rendus publics ?
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